Chapitre 1, Partie 1 - Comment nous en sommes arrivés là

Pour ceux qui ne me connaissent pas, je m'appelle Mary et je suis la cofondatrice de David Ramzy, une marque de bijoux de troisième génération basée à Sydney, en Australie.

Quand j'étais petite, je rêvais de travailler un jour comme rédactrice chez Vogue. Les murs de ma chambre étaient tapissés de découpages de magazines comme Vogue et Harper's Bazaar – des exemplaires que je récupérais gratuitement dans les commerces du coin une fois devenus obsolètes. Sans surprise, mon film préféré de tous les temps est Le Diable s'habille en Prada ; il réunissait tout ce dont j'avais toujours rêvé : la mode, les mannequins, l'écriture et le travail d'édition – un cliché, je sais.

Sur la photo : moi au début des années 2000, plongée dans mes rêves de devenir rédactrice chez Vogue.

Hélas, cette vie n'était pas faite pour moi et je suis devenue une brillante avocate d'affaires… jusqu'à aujourd'hui. Je suis toujours avocate, certes, mais je poursuis aussi mes rêves en dirigeant David Ramzy avec mon mari et en écrivant ce blog chaque semaine (qui sait, peut-être qu'un jour il sera publié dans Vogue !).

Grandir

J'ai grandi dans une famille où tout le monde travaillait dans la joaillerie. Mon père est polisseur, mon oncle est bijoutier et ma mère travaille pour l'un des plus grands groupes de joaillerie d'Australie. C'est donc tout naturellement que, lorsque j'ai commencé à travailler à 13 ans et 9 mois, mon premier emploi a été d'aider ma mère dans son entrepôt pendant les vacances scolaires. J'y triais des milliers de bijoux pour les préparer à l'expédition vers les boutiques et je préparais les commandes pour des centaines de magasins chaque jour.

Sur la photo : ma mère et moi, j’avais environ 2 ans. Regardez cette grosse bague en or à son poignet !

Vers l'âge de 15 ou 16 ans, je passais mes soirées et mes week-ends à travailler dans l'une des bijouteries que ma mère gérait. C'est là (et lors des discussions familiales pendant les repas) que j'ai appris tous les rouages ​​de la joaillerie : comment on mesure l'or, pourquoi on utilise différents métaux et dans quels cas, les différents types de pierres précieuses, et bien d'autres choses encore.

Bien sûr, j'ai fini par aller à l'université, j'ai commencé ma carrière dans la banque tout en étudiant à temps plein, et je n'ai plus vraiment pensé au monde de la haute joaillerie. Après tout, quand on grandit en baignant dans un univers, on a toujours envie de s'en échapper et d'explorer d'autres horizons. Et c'est ce que j'ai fait.

J'ai finalement travaillé dans le secteur bancaire pendant six ans. Après avoir obtenu ma double licence en droit et en économie, j'ai décidé de me lancer dans le droit pour éviter tout regret. Je suis donc devenue avocate dans un grand cabinet. Et j'ai très vite réalisé que pratiquer le droit était beaucoup moins glamour que je ne l'avais imaginé. C'était même tout le contraire. Mais j'ai persévéré et je suis contente de l'avoir fait, car cela m'a finalement menée là où je suis aujourd'hui.

David Ramzy débutant

Plus je vieillissais, plus j'aimais recevoir et acheter de beaux bijoux. Chaque pièce avait une valeur inestimable, qui se manifestait de multiples façons : la valeur financière, car les bijoux étaient en or véritable et l'or prenait de la valeur avec le temps ; la valeur sentimentale, car je conservais le bijou pour toujours et me souvenais toujours de la personne qui me l'avait offert et des souvenirs qui y étaient liés ; et enfin, la satisfaction de savoir que nous avions fait un choix durable, en investissant dans un bijou qui durerait et que je pourrais porter encore et encore, plutôt que dans un article éphémère.

Ayant beaucoup observé le secteur de la haute joaillerie et ayant été confrontée à ses extrêmes, des bijoux les plus luxueux et les plus abordables, je savais que j'avais énormément de choses à y accomplir. La haute joaillerie est hors de prix et, honnêtement, la plupart des pièces sont démodées. À l'inverse, la haute joaillerie plus accessible (et j'entends par là de la vraie haute joaillerie, pas des bijoux en vermeil ou plaqués or vendus comme tels alors qu'ils ne le sont pas !) est elle aussi démodée, produite en masse et revendue par des détaillants qui n'ont jamais créé un seul bijou.

J'y ai réfléchi pendant quelques années, tout en travaillant comme avocat. Et puis j'ai rencontré Ernest.

Nous nous sommes rencontrés sur Hinge fin 2022 et notre premier rendez-vous a eu lieu à Una Mas à Coogee. La conversation était passionnante, nos centres d'intérêt étaient similaires et nous avions énormément de points communs. Je me suis dit que soit ça aboutirait à quelque chose, soit je ne le reverrais jamais. Alors je lui ai parlé de mon projet de création d'une entreprise de bijoux. Il a adoré. Et le reste appartient à l'histoire…

À la semaine prochaine.